Lexmag Numéro 6 spécial été - Magazine - Page 16
toute ma trajectoire. Le second étant la transition
écologique et sociétale, sur lequel je continue
toujours à m’impliquer aujourd’hui.
des étudiants à la ré昀氀exivité : quelle analyse faire
de ses propres expériences, pour en tirer des
enseignements et progresser.
On formait les futurs
" professionnels à
devenir pleinement
humains
Nous avons également abordé l’e昀케cacité
personnelle dans ses différentes composantes,
comme la gestion du temps ou encore la
conscience de ses biais cognitifs. Il est essentiel
en effet de comprendre qu’on perçoit le monde à
travers des 昀椀ltres, et qu’il faut savoir les identi昀椀er.
"
Vous avez longtemps conçu et animé ces
formations. À qui étaient-elles destinées ?
Et comment les construisiez-vous ?
Si j’ai débuté ma carrière par la formation soft skills
des cadres dirigeants, assez rapidement je me suis
engagée dans l’enseignement supérieur, auprès de
publics d’étudiants. J’ai passé notamment mes dix
dernières années d’activité au Pôle Léonard de Vinci,
pour y développer des formations soft skills pour
des étudiants ingénieurs, managers, designers. Des
pro昀椀ls très variés, mais tous en préparation de leur
entrée dans la vie professionnelle.
Pour concevoir ces formations, nous avons
donc fait un travail de veille très actif auprès des
entreprises et des recruteurs, pour comprendre les
compétences réellement attendues dans le monde
du travail. Nous avons également étudié les travaux
de recherche académiques sur ces sujets. Ensuite,
nous avons fonctionné de manière collaborative : sur
chaque thématique, je me suis entourée d’une petite
équipe de formateurs et de coachs talentueux, pour
construire avec eux les dispositifs pédagogiques.
Vous évoquez des thématiques très larges.
Comment les abordiez-vous concrètement avec
les étudiants ?
Oui, les thèmes de formations étaient très variés.
La connaissance de soi, bien sûr, qui est la trame
fondamentale des soft skills, avec l’entrainement
Nous avons aussi formé les étudiants à la
créativité : comment imaginer des solutions
nouvelles, innover, sortir des sentiers battus. Au
leadership également— non pas dans une approche
standardisée, mais comme une capacité à aligner
ses projets avec ses valeurs, à comprendre l’impact
que l’on peut avoir sur les autres, et à développer
son propre style.
Et bien sûr, les relations humaines : l’intelligence
émotionnelle, l’empathie, l’assertivité, la gestion
des con昀氀its, le feedback… Ce sont des dimensions
essentielles du travail collaboratif.
Sur tous ces thèmes, la pédagogie a été pensée de
façon très participative, pour que ce soit incarné,
vécu, intégré.
Ce programme de formations soft skills reste
toujours un modèle dans l’enseignement supérieur,
par son ampleur.
Oui, ces compétences
" devraient être
enseignées dès l’école
"
Je me dis souvent que ces compétences
gagneraient à être transmises beaucoup plus tôt.
À partir de quel âge, selon vous, devrait-on les
enseigner ?
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