Numero 5 Lexmag - Flipbook - Page 22
faut aimer le challenge. Être réactif, savoir jongler
avec les priorités, garder son sang-froid pour
paraître rassurant en toute circonstance. Il faut
être polyvalent et ne pas avoir peur de travailler
sur plusieurs dossiers à la fois et gérer des galères
imprévues… comme un dégât des eaux ou un crush
informatique. Il faut aussi aimer l’humain, être à
l’écoute, avoir de l’empathie. En昀椀n, il faut savoir
également faire des propositions face à l’évolution
du métier et de la digitalisation (je pense à l’IA et
aux questions liées à la RGPD ou la RSE).
Avez-vous mis en place des outils pour structurer
et 昀氀uidi昀椀er l’organisation ?
Oui, dès l’ouverture du cabinet, on a centralisé
les documents, mis en place des logiciels de
facturation, des bases de données et des outils de
communication sécurisés, adaptés à nos clients.
On a même une salle de réunion virtuelle sur
mesure ! Nous avons également mis en place des
process pour assurer la continuité de l’activité.
Et j’ai formé une assistante qui est en quelque sorte
mon binôme de sorte que si je devais être absente,
elle peut me relayer sur pas mal de sujets en toute
autonomie. Évidemment je suis toujours joignable
et opérationnelle à distance dans ces cas-là !
Et côté vie d’équipe, comment animez-vous la
cohésion des équipes ?
On organise des dîners ou déjeuners à chaque
arrivée de collaborateurs ou de stagiaires, un
week-end de team building par an, des moments
privilégiés avec nos clients, des petits déjeuners,
des conférences… Nous participons à la JurisRun.
Nous sommes attachés aux traditions : le Noël des
enfants, la galette des Rois, la Chandeleur. Il y a
une vraie dynamique. Et on tient à la transmission :
nos stagiaires partagent les bureaux avec des
collaborateurs. Ça change tout.
Comment abordez-vous le télétravail et les
évolutions managériales ?
On a mis en place une journée de télétravail
hebdomadaire après le Covid. Mais, franchement,
chez nous, les gens aiment venir au bureau. Il y a
un vrai attachement à la structure. Les règles sont
claires, la communication est 昀氀uide, et ça évite
bien des tensions. Je pense que le management se
fait naturellement, grâce à ça.
Vous sentez une différence de posture entre les
générations ?
Pas tant que ça. Oui, il y a eu un moment postCovid où les candidats dans les fonctions support
posaient comme condition une ou deux journées
de télétravail. On n’avait pas trop le choix durant
les recrutements. Mais maintenant, ce n’est plus
un sujet. La cohésion d’équipe et le sentiment
d’appartenance à la 昀椀rme « BoMo » comptent plus
que tout.
Une anecdote marquante dans votre parcours ?
Oui, chez Linklaters, j’organisais une dégustation
de vins à l’aveugle. À quelques heures de
l’événement, le fournisseur ne livrait toujours pas.
La responsable de l’agence paniquait. Je ne voyais
rien venir. J’ai donc pris le relais : j’ai suggéré
qu’elle prenne un taxi pour acheter les meilleures
bouteilles chez Publicis (sans nous les facturer bien
évidemment), elle a camou昀氀é les étiquettes, et le
job a été fait… Personne n’a rien vu ! L’événement
a été un réel succès, et j’ai gardé tout ça pour moi.
C’est aussi ça, être o昀케ce manager !
Et pour 昀椀nir : une devise qui vous guide ?
J’ai travaillé en Angleterre, et j’ai gardé trois
mantras : « Don’t take no for granted », avoir une
« Can do attitude », et « Think out of the box ».
Ils me servent tous les jours.
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