Lexmag Numéro 6 spécial été - Magazine - Page 24
En France, a-t-on encore du retard sur ces sujets
par rapport à d’autres pays ?
Oui, même si ça évolue. La France reste marquée
par une culture très rationnelle. Les émotions ont
longtemps été considérées comme gênantes dans le
monde professionnel. Mais les choses changent. Nos
besoins (reconnaissance, appartenance, sécurité,
réalisation…) sont universels. C’est leur expression
qui varie culturellement en fonction des continents
et des pays. Mais globalement, nous rattrapons
notre retard.
Comment intervenez-vous concrètement auprès
des entreprises ?
Nous construisons des dispositifs sur-mesure, à
partir des enjeux concrets de nos clients. Notre
approche repose sur une double différenciation :
1.
Nous sommes 100 % spécialisés en soft skills,
c’est notre unique domaine d’expertise.
2. Nous proposons l’offre la plus complète du
marché.
Nos interventions suivent une méthodologie
structurée :
1.
Analyse précise du besoin (entretiens,
observation terrain, priorisation des leviers).
l’intervention a été une réussite ? »
La réponse nous permet de dé昀椀nir ensemble des
indicateurs comportementaux très concrets.
C’est grati昀椀ant, non ?
Oui. Et avec les soft skills, les effets sont souvent
visibles rapidement… à condition de bien les mettre
en œuvre.
Certains évoquent une érosion des compétences
humaines liée à l’IA. Partagez-vous ce constat ?
Je dirais que l’IA ne va pas les éroder, mais plutôt
révéler à quel point elles sont parfois sousdéveloppées. L’IA excelle dans l’analyse de données,
mais elle ne ressent rien, ne doute pas, n’a pas de
conscience morale. Elle simule, elle n’incarne pas.
Pour moi, elle agit comme un miroir. Elle nous oblige
à reconsidérer ce qui est profondément humain.
Quelles compétences l’IA ne pourra jamais
remplacer ?
Trois me semblent fondamentales :
1. La qualité de présence (être pleinement là, ici et
maintenant),
2. La conscience morale (guidée par notre histoire
personnelle, nos valeurs et nos principes),
2. Ciblage des soft skills à fort impact selon les
objectifs stratégiques du client.
3. L’intuition (basée notamment sur l’expérience
accumulée).
3. Intervention : formations, coaching d’équipe,
ateliers, séminaires, coaching individuel,
conférence-keynote.
L’IA peut simuler certaines choses, mais elle
ne ressent rien. Elle n’a pas d’âme. Il ne faut pas
se laisser duper par les apparences humaines
qu’elle peut avoir désormais au travers des robots
humanoïdes, qui sont de plus en plus réalistes.
4. Mesure d’impact, à travers des indicateurs
qualitatifs (feedbacks, évolution des postures)
et quantitatifs (engagement, climat social,
e昀케cacité managériale…).
Pour mesurer l’impact, je pose toujours cette
question au commanditaires en amont de
l’intervention : « À quoi saurez-vous que
Peut-elle néanmoins nous aider à progresser ?
Oui, si on l’utilise comme un outil de feedback. Par
exemple, elle peut analyser une conversation et vous
signaler quand vous avez coupé la parole. Elle peut
aider à prendre conscience de certaines habitudes.
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