Numero 5 Lexmag - Flipbook - Page 28
À titre personnel, je pose aussi très souvent
la question : « as-tu su昀케samment de bande
passante pour traiter ce nouveau dossier ? »
Et sincèrement, on ne m’a jamais dit « c’est trop ».
Et si un jour on me le dit, on trouvera une solution.
Tout est une question d’organisation.
Il y a une vraie culture de la transparence, en fait.
Oui. C’est extrêmement important — tant d’un
point de vue humain que d’un point de vue
business. La transparence, qui implique aussi
l’écoute, est le seul moyen de progresser et
d’avancer en équipe. Nous sommes également
dans une logique de formation et de transmission
de savoirs au pro昀椀t de la nouvelle génération.
Et quel regard portes-tu sur la relation entre
générations aujourd’hui, dans le cabinet ?
C’est un sujet, oui. Les attentes des nouvelles
générations jouent. Le travail n’est plus toujours
l’objectif premier, il doit être équilibré avec la vie
personnelle. Et aujourd’hui, la vraie question c’est
comment on créée un lien avec cette nouvelle
génération. Et comment on prend en compte
leurs aspirations, sans sacri昀椀er l’exigence ?
Nous y travaillons du mieux possible.
La nouvelle génération apporte du sang neuf et
est souvent force de proposition (notamment sur
les réseaux sociaux). C’est une génération qui ose
beaucoup plus.
Vous organisez des événements également pour
alimenter cet esprit d’équipe ?
Oui, on organise soit des week-ends soit des
activités team building : lancer de haches, blind
test, déjeuners avec les équipes… On essaie de
renforcer au mieux les liens.
Et ça fonctionne. Ils s’entendent bien. Ils sont
contents de venir travailler et parfois même ils
se voient en dehors du travail.
Tu disais que vous souhaitiez rester une structure
à « taille humaine ». Est-ce un choix ?
On a un lien très fort entre associés, un « affectio
societatis » très marqué. Nous nous entendons
très bien et avons un profond respect mutuel les
uns envers les autres. L’avantage d’une structure
comme la nôtre est que les décisions collégiales
sont prises extrêmement rapidement. Et au-delà
du travail, on partage aussi des moments en dehors
du cabinet, parce qu’on est aussi, tout simplement,
amis. C’est donc ce lien fort qui nous rend très
attentifs à la question : a-t-on vraiment besoin d’un
nouvel associé ? On se l’est posée et on continuera
de se la poser.
S’agissant de la composition de nos équipes,
ce qu’on observe pour chaque département, c’est
qu’avec un associé et un ou deux collaborateurs,
on peut faire énormément. Il y a très peu de
dossiers qu’on ne peut pas traiter dans ce format-là.
Et vous n’avez jamais fait appel à un cabinet de
conseil pour structurer le management ?
Non. C’est très instinctif. On essaye d’être connectés
à nos équipes et on fait du mieux possible. Au vu du
temps que nous passons au bureau et du format de
nos équipes, cela est naturel. Et c’est pareil pour
mes associés.
Et les clients, ils ressentent cette atmosphère,
cette cohésion de groupes ?
Di昀케cile de savoir s’ils ressentent tous cette
atmosphère. Nous avons eu certains retours de
clients qui disent être assez impressionnés de voir
des collaborateurs à la fois très investis sur les
dossiers, mais aussi qui ont l’air épanouis. Chose
assez rare dans les cabinets d’avocats d’affaires
selon eux…
Un mot sur la technologie : comment utilisez-vous
l’IA et les outils numériques dans le cabinet ?
Nous sommes extrêmement actifs sur le sujet.
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