Lexmag Numéro 6 spécial été - Magazine - Page 56
accueilli leurs résistances, leurs doutes, leurs peurs, pour mieux entendre
leurs envies, leurs aspirations. Et, peu à peu, au pas à pas, nous avons mis en
lumière ce à quoi elles pouvaient dire oui :
✅
✅
Oui, à la possibilité d’être entendues sans être jugées.
Oui, à sortir de la fuite et de la tension permanente.
Oui, à retrouver de la clarté sur ce qui s’est passé et a rompu la con昀椀ance.
✅
Ce n’était pas encore un « oui » à l’autre, mais c’était déjà un « oui » à ellesmêmes.
Quand l’écoute recrée du lien…
Chacune se sentant libre et sécurisée, la médiation a 昀椀nalement eu lieu.
Avec prudence, avec sincérité. Un mot après l’autre, les deux femmes ont pu
se dire.
Nommer ce qui les avait blessées. Entendre ce qui les reliait encore. Comprendre ce qui avait été touché pour chacune. Retrouver la con昀椀ance initiale.
Et au terme du processus, elles m’ont dit ceci : « On n’aurait jamais cru que ça
serait possible. Un immense merci ! » « Finalement, heureusement qu’il [le
DG] nous a un peu forcé la main… »
Un consentement partiellement contraint peut devenir un choix éclairé
— à condition qu’on prenne le temps… de l’éclairer.
Médiateur CNV : artisan du consentement vrai
Les médiateurs formés à la médiation avec la Communication NonViolente
écoutent sans jugement, accueillent sans injonction et accompagnent l’ambivalence. Ils savent qu’un « non » n’est pas un mur, mais un point de départ.
Ce sont des explorateurs de « oui » derrière les « non ».
Et en s’appuyant sur les intentions de chacun — y compris celles du commanditaire — ils peuvent rétablir un espace où le dialogue devient possible,
choisi, fertile.
En guise de conclusion… et de promesse
La médiation ne se décrète pas. Elle se propose. Elle se prépare. Elle s’accueille. Et parfois, elle transforme même un « ordre » en opportunité.
56