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Pénal –
figures,
erreurs,
mémoire
Affaire Landru
(1919–1921)
Henri Désiré Landru, dit le
« Barbe-Bleue de Gambais »,
séducteur et tueur en série :
premier grand feuilleton
criminel médiatisé sous
la IIIe République. Un procès
suivi de près par le public
et la presse, révélant la
fascination que suscitent
à la fois le crime et la justice.
Weidmann
(1937–1939)
Dernière
exécution
publique
à Versailles :
la sidération
de la foule scelle la 昀椀n des
exécutions devant public en
France et relance le débat sur
le sens de la peine capitale.
Seznec (1924 – …)
Disparition mystérieuse
et soupçons de faux : cas
emblématique d’erreur
judiciaire présumée, rythmé
par des demandes de révision
qui continuent de passionner.
Dominici
(1952–1954)
Triple
meurtre en
Provence, aveux
contestés
du patriarche ; la justice
locale projetée sous les
projecteurs nationaux,
une affaire qui divise et
intrigue faute de certitudes.
Marie Besnard
(1949–1961)
Surnommée
« l’empoisonneuse
de Loudun », elle est
昀椀nalement acquittée
après trois procès,
cristallisant la tension entre
expertise scienti昀椀que et intime
conviction.
Christian
Ranucci (1976)
Affaire Dreyfus
(1894–1906)
Injustice d’État
et antisémitisme ; la
révision n’advient qu’à la
faveur d’une mobilisation
intellectuelle et médiatique
inédite — Zola, « J’accuse »,
et le rôle clé des journaux
dans la réhabilitation.
Condamné et
exécuté pour
le meurtre
d’un enfant ;
devient ensuite symbole du
doute judiciaire avec
Le Pull-over rouge (1978)
écrit par Gilles Perrault, qui
déclenche une vive polémique
sur sa culpabilité.
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Barbie (1987), Touvier
(1994), Papon (1997–1998)
Procès historiques pour
crimes contre l’humanité, au
cœur de la mémoire de Vichy :
des audiences à fort impact
médiatique et mémoriel.
Omar Raddad
(1994 ; grâce 1996 ;
demandes de
révision)
La phrase «Omar
m’a tuer », des
expertises
contestées et plusieurs
requêtes en révision :
une affaire qui divise
durablement l’opinion.
Patrick Dils
(1989–2002)
Jeune condamné puis
acquitté après révision :
alerte majeure sur les
erreurs judiciaires et
illustration de l’effet de la
médiatisation sur la remise
en question d’un verdict.
Guy Georges (2001)
Tueur en série
parisien condamné
à la perpétuité, au
terme d’une enquête
ADN très médiatisée ; une frayeur urbaine
emblématique.