Numero 3 Lexmag - Magazine - Page 44
LIFESTYLE
Études juridiques et job ou sport de haut niveau, c'est possible !
Amir El Rhazzouly
Étudiant Master Droit des Affaires — Sportif de Haut Niveau,
participation remplaçant aux JO de Paris 2024
Amir, numéro un marocain en escrime, se
prépare pour les prochains Jeux Olympiques.
Même s’il manque sa qualification pour Paris
2024, il reste déterminé à participer à ceux
de Los Angeles en 2028. Pour lui, représenter
le pays de son père, le Maroc (sa mère étant
française) sur la scène internationale est
une motivation puissante.
Amir, étudiant en droit et escrimeur de
haut niveau, illustre parfaitement la conciliation entre études et passion sportive.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser,
le droit n’est pas une vocation pour lui. Ce qui
l’attire, ce sont les enjeux sociétaux et la lutte
contre l’injustice. Son intérêt pour le droit
s’affirme progressivement, mais c’est
l’escrime qui capte son attention très tôt.
Fan de Zorro, il commence ce sport dès l’âge
de quatre ans et ne l’a jamais quitté depuis.
Bien qu’il aurait pu bénéficier d’aménagements plus tôt, il est fier d’avoir réussi sur
un pied d’égalité avec les autres étudiants.
Il considère les études comme une compétition, tout comme le sport, et apprécie de
ne pas avoir été perçu uniquement comme
« le sportif de la fac. »
L’équilibre entre études et escrime s’impose dès le début. Sa famille, très attachée à
l’éducation, met en place des règles strictes :
« Pas de bonnes notes, pas d’entraînement. »
Amir suit cette discipline tout au long de
sa scolarité, et après avoir rejoint un sportétudes en terminale, il intègre l’université
d’Assas. Là, il doit gérer des journées longues
et intenses sans bénéficier d’aménagements
spécifiques. Il enchaîne les cours de 8 h
à 18 h et s’entraîne ensuite jusqu’à 23 h,
une organisation rigoureuse qui demande
beaucoup d’énergie et de sacrifices.
Sur ses projets, Amir hésite encore entre
devenir juriste d’affaires ou magistrat. Il est inspiré par des figures comme
François Molins, ancien procureur de la
République, qui lui donne envie de se diriger vers le métier de procureur. Quoi qu’il
choisisse, il garde en tête son objectif
olympique pour 2028.
Il attribue une grande partie de sa force
mentale à sa mère, qui l’a élevé seule.
Elle lui a inculqué la persévérance et l’idée
que « quand on aime, on peut déplacer des
montagnes. » Cette phrase, qui le guide au
quotidien, re昀氀ète sa détermination à exceller
dans tout ce qu’il entreprend.
Aujourd’hui, Amir entre en master pour
sportifs de haut niveau à Assas, où il profite enfin des aménagements. Cette nouvelle
organisation lui permet de mieux gérer son
temps entre études et entraînements.
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