Numero 4 Lexmag - Magazine - Page 17
PORTRAIT
Philippe Relland-Bernard
Directeur juridique
chez Edenred
Sandrine Jacquemin : Pouvez-vous nous parler
de votre parcours professionnel. Êtes-vous
passé par la case avocat et qu’est-ce qui
vous a conduit à devenir directeur juridique
chez Edenred ?
Ticket Restaurant © paraît simple — nous étions
encore aux tickets en papier à l’époque — il s’agit
en réalité d’un produit très sophistiqué sur le plan
technique, mais aussi juridique, et contractuel,
ce qui est passionnant.
Philippe Relland-Bernard : Je n’ai pas suivi le
Et c’est le cas encore aujourd’hui ? Qu’est-ce
qui vous anime le plus dans votre rôle actuel ?
parcours classique d’avocat, car j’ai réalisé mon
service militaire sous la forme d’un service civil
à l’étranger, ce qui s’est avéré un peu plus long.
À 25-26 ans je me voyais difficilement reprendre
des études formelles. À ce moment-là, je travaillais
déjà puisque j’avais e昀昀ectué mon service civil chez
Accor dont Edenred est issu (à la suite de la scission
des activités hôtellerie et services du groupe
Accor en 2010).
Oui, bien sûr, d’autant que nous avons enrichi très
largement notre o昀昀re, avec aujourd’hui plus de 250
solutions di昀昀érentes dans les avantages aux salariés,
la mobilité et les paiements interentreprises. Cellesci sont désormais digitalisées à quasiment 100 %
et utilisées par soixante millions de salariés, deux
millions de commerçants et n million d’entreprises
dans quarante-cinq pays, ce qui rend le défi encore
plus intéressant.
Deux raisons majeures m’ont poussé à rester.
La première est culturelle : il s’agit de l’esprit
entrepreneurial au sein du groupe Accor, que
je retrouve aujourd’hui chez Edenred. En 1996,
je venais de rejoindre une petite filiale dédiée
au lancement de l’activité de titres restaurant en
Suisse. J’avais alors l’impression de travailler dans
une start-up avec culture très agile… Mais avec
la puissance d’un grand groupe, coté au CAC 40,
ce qui me plaisait beaucoup.
Il en va de même pour notre culture d’entreprise.
Lors du spin-o昀昀, le risque pour Edenred était de
perdre l’esprit qui avait caractérisé Accor Services,
porté par des personnalités marquantes qui ont
façonné ce business dans les années 80-90. Ces
figures ont insu昀툀é une dynamique puissante au
sein de l’entreprise. Certains ne sont plus là, mais
l’esprit a perduré. Aujourd’hui, nos valeurs continuent
de re昀氀éter cet héritage. Loin d’un simple discours,
nos valeurs ont été choisies par nos collaborateurs
eux-mêmes ; et j’ai eu la chance de contribuer à
leur élaboration. Parmi elles, on retrouve « l’esprit
entrepreneurial » ou encore « la simplicité » qui me
sont chers.
La seconde raison est plus spécifique à l’activité
de services d’Edenred. L’univers des solutions
que nous proposons est extrêmement riche, voire
complexe, et intellectuellement stimulant. Si un
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