Numero 4 Lexmag - Magazine - Page 27
Nous avons défini quatre priorités :
de traduction automatisé « sur étagère »
– faciliter la recherche documentaire, pour
accélérer les travaux d’analyse.
- de la mise à disposition d’un groupe
d’utilisateurs « tests » de Microsoft Copilot avec un
accompagnement spécifique pour les juristes,
et des moments d’échange interne « Legal Co昀昀ee
Copilot pour faciliter l’adoption et l’intégration
de l’IA dans les métiers du droit
– automatiser les traductions juridiques à partir
de documents existants formatés, et non seulement
phrase par phrase.
– synthétiser ou comparer des documents
juridiques, pour simplifier les analyses.
- bibliothèque de prompts pour faciliter l’adoption
de l’outil et la mise en commun des use case
efficace car nous savons que tout repose sur la
qualité des prompts. Chaque fois qu’un membre de
l’équipe trouve un prompt efficace, il est ajouté à la
bibliothèque pour être réutilisé par les autres.
– créer des FAQ automatiques, car nous sommes
souvent sollicités avec les mêmes questions
récurrentes.
Quels obstacles avez-vous rencontrés dans la
mise en œuvre ?
C’est impressionnant ! Comment vos équipes
s’adaptent-elles à ces innovations ?
Le principal défi est lié à nos outils actuels. Nous
utilisons di昀昀érents logiciels pour la gestion des
filiales, des litiges ou des contrats, qui ont été
déployés par briques et ne sont pas interconnectés.
Or, l’IA nécessite une data factory unifiée pour
fonctionner pleinement.
Je suis très fière de mon équipe. Ils ont été prêts à
sortir de leur zone de confort pour innover et sont
constamment force de proposition. Cela demande
beaucoup de temps et d’apprentissage, mais nous
sommes déterminés à y parvenir malgré les défis
qu’il reste à relever, notamment sur certains points
de douleur plus complexes.
Nous travaillons actuellement sur ce point. J’ai aussi
la chance d’avoir un juriste spécialisé en propriété
intellectuelle dans mon équipe, passionné par l’IA.
Il a pris le rôle de chef de projet et a même participé
à un Hackaton Club Med Microsoft, un des premiers
Hackaton dédié à l’IA dans le secteur du Tourisme
qui avait pour objectif de développer des prototypes
de solutions basées sur l’IA visant à transformer les
processus internes.
Parmi les cas que vous avez mentionnés
— recherche documentaire, FAQ, etc. — y a-t-il
un domaine où l’IA est particulièrement fiable
ou plus avancée ?
Pour le moment, l’IA est plus fiable dans les tâches
simples comme la recherche documentaire ou
les traductions juridiques. En revanche, pour des
processus plus complexes comme la préparation
de documents ou la création automatique de FAQ,
cela demande encore beaucoup de travail, de
vérifications, de revue et d’ajustement en aval.
Lors de cet événement, certains départements
comme les RH, gMDT et le secrétariat général ont
collaboré pendant trois jours avec Microsoft pour
développer des outils innovants pour chacun. En ce
qui nous concerne, cela a abouti à la création d’une
Bibli-IA-Tech qui est une contrathèque intelligente
qui permet de créer de nouveaux contrats sur la base
de nos contrats existants.
Nous savons que l’IA représente environ 60 % du
travail, mais il reste une partie humaine importante
pour obtenir un résultat certain et sécurisé. Cela
dit, c’est déjà une avancée significative, et nous
continuons d’explorer son potentiel.
Et concrètement, quelles sont les solutions
que vous avez mises en place ?
On en arrive justement à la partie sur
l’évolution de la mission de juriste. Comment
vous la voyez évoluer, cette mission, dans
Grâce à la Direction Data et IA, nous avons pu
bénéficier :
- du déploiement auprès de tous les juristes d’un outil
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