Numero 4 Lexmag - Magazine - Page 42
PORTRAIT Caroline Caquant
Finalement, ce genre de situations illustre bien les
clichés auxquels les juristes doivent parfois faire
face. Mais c’est aussi une occasion de montrer une
autre facette du métier : celle de professionnels
ouverts, à l’écoute et capables de répondre aux défis,
qu’ils soient juridiques… ou pas !
Si vous pouviez donner un conseil juridique
à votre « vous » de 20 ans, que diriez-vous ?
Si je pouvais m’adresser à « mon moi » de 20 ans,
je lui dirais ceci : « simplifie ». Être juriste, ce n’est
pas forcément manier un vocabulaire soutenu ou
des tournures complexes, inaccessibles pour les
personnes à qui tu t’adresses. Au contraire, ce qui
fait la di昀昀érence, c’est ta capacité à rendre le droit
clair et compréhensible pour tous.
Ne perds pas trop de temps à essayer de
perfectionner des formulations juridiques
sophistiquées ou des mails qui semblent
impressionnants. Dans 10 ans, ces tournures hyper
complexes n’auront plus aucune utilité. Ce qui
comptera, c’est ta capacité à aller à l’essentiel et
à rendre les choses concrètes et applicables. Alors,
focalise-toi sur l’impact que tes mots peuvent
avoir, et non sur la manière dont ils sonnent.
Êtes-vous plutôt peinture ou papier peint ?
C’est difficile, cette question. Je dirais peinture.
Après, si on veut être un peu fashion, il faudrait
dire les deux.
Avez-vous une routine, une expression, un
petit tic qui fait sourire vos collègues ?
Pas vraiment un tic, mais ce qui fait rire l’équipe,
c’est que je suis toujours trop enthousiaste par
rapport au mur qu’on va se prendre. Je suis toujours
à fond, toujours à 1 000 %.
Dernière question : dans un monde sans droit,
qu’est-ce que vous auriez fait ?
Je pense que j’aurais été wedding planner.
Ou alors même carrément, à l’époque où ça existait,
j’aurais créé une agence de mise en relation.
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