Numero 4 Lexmag - Magazine - Page 69
Après une carrière prestigieuse en
tant que directeur juridique dans des
grands groupes, Benoît Dutour s’est
réinventé en artiste, guidé par un
besoin vital d’expression. À travers ses
œuvres conceptuelles, accessibles et
porteuses de messages, il explore des
thèmes universels avec une touche
d’humour et d’audace. Découvrez le
parcours d’un homme pour qui l’art est
devenu une nécessité, une manière de
donner forme à des idées et d’offrir un
nouveau regard sur le monde.
Parcours d’une mouche pendant cinq minutes au plafond
un bel après-midi d’été, Benoît Dutour
Sandrine Jacquemin : Docteur en droit, vous
avez commencé votre carrière en tant que
juriste chez Michelin puis directeur Juridique
de PeopleSoft et Accenture, secrétaire général
de Nestlé France et en昀椀n directeur juridique
groupe de Rexel et Dassault Système. Qu’est-ce
qui vous a donné envie de devenir artiste ? Un
déclic particulier ou une lente construction ?
Benoît Dutour : En parallèle du droit, j’ai tenté
un cursus académique artistique, mais sans
aller bien loin, car les cours d’histoire de l’art
étaient décevants au possible et les cours
pratiques ne m’apportaient absolument rien.
Paradoxalement, ma valeur ajoutée dans le
droit a été de trouver des solutions créatives à
des problématiques complexes. Puis au bout
d’un moment, le besoin d’expression artistique
en tant que telle a pris de plus en plus de place
jusqu’à ce que cela devienne une nécessité vitale
de m’y consacrer à temps plein.
Si vous deviez expliquer votre art à quelqu’un
qui ne l’a jamais vu, que diriez-vous en 3 mots ?
Les trois mots clés sont :
Conceptuel : chaque série est porteuse d’une idée
ou émotion qui lui est propre.
Compréhensible : je souhaite que le point d’entrée
soit accessible. Il faut que mon travail puisse être
compris sans une médiation culturelle complexe
et ésotérique.
Message : l’objectif ultime est que le regardeur
en retire quelque chose et que cela alimente sa
propre ré昀氀exion.
Quels artistes ou courants artistiques vous
in昀氀uencent le plus, et pourquoi ?
Duchamp, les surréalistes, les nouveaux réalistes
et, plus proche de nous, le travail de Brancusi et
Soulage m’in昀氀uencent très certainement. Ceci dit,
tout est source d’inspiration. Pas que les arts dits
plastiques.
Votre série « Larmes de Joie » marque les
esprits. Quelle émotion souhaitez-vous
transmettre à travers cette œuvre ?
J’essaye de transmettre une émotion et un
message.
1) L’émotion est celle de la beauté. Les « Larmes
de Joie » sont le fruit d’une recherche sur la forme
parfaite, la pureté absolue. Quoi de plus beau et
pur qu’une goutte d’eau tombant du ciel ? Chaque
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